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Keith Emerson (1944-2016)... comment j'ai découvert sa musique, et ce qu'elle représente pour moi (hommage)

 

 Il est amusant de constater la façon dont on découvre certains groupes… surtout ceux dont l’âge d’or nous a échappé parce que nous étions trop jeunes. Yes et Genesis parvinrent à demeurer sur les ondes durant les années quatre-vingt. Pas Emerson Lake and Palmer, malheureusement. En tout cas, pas en France.

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 J’ai découvert Keith Emerson vers la fin des années quatre-vingt, lorsque j’ai trouvé un exemplaire vinyle de la bande originale du « Murderock » de Lucio Fulci. Je n’avais point encore vu le film (la chance que j’avais, à l’époque), mais j’en avais entendu parler. Fan de bandes originales que je suis, il fallait que j’y jette une oreille. Et… j’ai bien aimé. Pas ce que j’appellerais un chef d’œuvre, mais agréable à écouter. Certains des morceaux ont fini par m’accrocher l’oreille, et j’ai acheté le disque.

 

 Puis, à peu près deux ans plus tard, je me suis mis à la batterie. Le tout premier numéro de Modern Drummer que j’achetai (juillet 1989), affichait notamment les résultats d’un sondage, dans lequel un certain Carl Palmer se voyait auréolé pour l’ensemble de sa carrière.

 Encore deux années après cela, Emerson Lake & Palmer se reformait, et c’est à ce moment-là que j’ai réalisé qui ces musiciens étaient réellement, et le passé qu’ils avaient partagé.

 

 Le premier album d’ELP que j’ai entendu est « Brain Salad Surgery ». Autant dire que ce fut une sacré expérience !  Sur le coup, je n’ai d’ailleurs pas su quoi en penser. J’avais beaucoup aimé « Jerusalem », mais la suite m'avait laissé médusé. Je n’ai donc pas acheté le disque (oui, c’était le vinyle avec la pochette à rabats, et oui je regrette maintenant de ne pas l’avoir acheté).

 Mais j’eus droit à une seconde chance lorsque je tombai sur une cassette comprenant « Brain Salad Surgery » sur une face, et l’éponyme « Emerson Lake and Palmer » sur l’autre. Cette fois-ci, je l’ai acheté, et j’ai adoré jusqu’à la dernière minute.

 Et comme à l’époque Emerson Lake & Palmer s’apprêtait à passer à Paris, je me dis que je les verrais bien en concert, et j’achetai « Black Moon », l’album de la reformation, que j’ai également beaucoup aimé. Il s’avère, par contre, que je ne les ai finalement pas vu sur scène, et c’est un autre de mes grands regrets.

 

 Quelques années plus tard, je me liai d’amitié avec un autre fan de rock progressif. Nettement plus érudit que moi, il me fit découvrir encore plus de musique d’ELP. « Tarkus », « Trilogy », « Pictures at an Exhibition »… Je fus une fois de plus épaté par la flamboyance et la polyvalence du groupe.

 Je tentai également d’écouter les premiers Yes, Genesis et King Crimson, mais je n’entrai pas dedans de façon aussi intense. De toutes les formations progressives de la première heure, c’est Emerson, Lake and Palmer qui m’a le plus ému. Dont la musique me "parlait" le plus. Certains la trouvaient excessive... pour moi, elle était parfaite.

 

 Aujourd’hui, je découvre un peu plus les autres groupes, et la musique qu'ils ont sorti à la même période. Mais ELP demeure, à mes oreilles, une des formations les plus incroyablement créatives ayant jamais existé.

 Maintenant… pour être franc… je ne possède pas tous leurs albums. « In the Hot Seat » (1994), par exemple, fut une grosse déception. Et j’avoue qu’après ça, j’ai un peu perdu le fil.

 

 Mais les quelques albums que je possède sont pour moi de véritables chefs d’œuvre. Quels incroyables mélanges stylistiques… quelle virtuosité… Qu’il s’agisse de mélodies délicates et émouvantes, ou de moments de pure folie sonore, ils demeurent des plus inspirants.

 Et lorsque je dis cela, je ne parle pas nécessairement d’une influence à la note près. Je parle aussi de « l’esprit » qui habite la musique, l’énergie qu’il y’a derrière, et le fait que quelqu’un, quelque part, fut capable d’être aussi inventif… aussi intense… aussi « fou »… tout en demeurant incroyablement raffiné. Naturellement, cela vaut pour les trois membres du groupe.

 

 Occupé comme je le suis, je ne parviens pas toujours à rester en phase avec l’actualité. Il y'a seulement deux jours que j’ai appris le décès de Keith Emerson, et ce fut un choc. Non seulement parce qu’il nous a quitté, mais aussi la façon dont il nous a quitté. Je n’aurais jamais imaginé qu’il partirait de cette façon, et il est profondément triste de se dire qu’il n’est plus ici avec nous. Mes plus sincères condoléances à tous ses proches.

 

 

 Sincères salutations à toutes et à tous.

 

 

 Iridaes

 

 

 

 

 

 

 

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25/03/2016
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