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 Je suppose que la mort de Lemmy Kilmister – bien que située vers la fin de 2015 – aurait dû nous mettre la puce à l’oreille. 2016 allait s’avérer une sombre année pour tout un tas de musiciens, dont nous étions persuadés qu’ils seraient encore avec nous dans les années à venir. Et même s’ils "devaient" bien partir un jour, je crois que nous étions habitués à les avoir avec nous, et que nous n’étions pas préparés à un monde sans eux.

 David Bowie, par exemple. Je n’ai pas tous ses albums, je ne l’ai jamais vu en concert… mais bon, j’ai grandi en écoutant ses chansons à la radio, et j’admire vraiment le fait qu’il ait pris des risques tout au long de sa carrière (l’incroyable album "Outside" suffira pour s’en persuader).

 Même principe avec Prince. J’admets ne pas avoir entendu ses derniers albums. Mais tout ce qu’il a fait avec The Revolution (et même un peu avant) est d’une exquise richesse.

 Concernant George Michael, je ne me tenais plus au courant de ses derniers enregistrements (surtout après avoir été déçu par sa reprise du “True Faith” de New Order). Mais que dire sinon que Wham fait également partie de ces groupes avec lesquels j’ai grandi. Et durant la carrière solo qui a suivi, George a produit un nombre incroyable de chansons classieuses, voire carrément émouvantes.

 Mais personne ne sera surpris d’apprendre que les disparitions qui m’ont le plus attristé, sont celles de Keith Emerson et de Greg Lake. Deux tiers d’Emerson, Lake & Palmer, partis la même année. Je ne m’attendais pas forcément à les revoir jouer ensemble en concert, ni même sortir un nouvel album. Il se trouve simplement que ces deux virtuoses ont participé à la création d’une musique qui figure parmi les meilleures que j’ai jamais entendu. Et maintenant… ils ne sont plus ici avec nous.

 Bon, je viens de mentionner les cas qui m’ont le plus marqué, mais la liste ne s’arrête (malheureusement) pas là. Il y a également eu Leonard Cohen, Glenn Frey, Maurice White, Billy Paul, Rick Parfitt, Peter Behrens, Pete Burns, Alan Vega, et tant d’autres…

 Alors… allons-nous simplement nous morfondre, ou bien y a-t-il une perspective un peu plus large à considérer ?

 Eh bien disons que, lorsqu’autant de "points de repère" humains disparaissent de nos vies, cela ne fait que renforcer l’idée que le temps nous passe insidieusement sous le nez. Mais je ne dis pas cela pour noircir le tableau. Je souligne simplement l’importance de vivre pleinement sa vie. Je sais, parfois plus facile à dire qu’à faire. Mais nous devrions au moins faire de notre mieux pour y parvenir. Afin que nous ne nous regardions pas en arrière avec rien de plus que des regrets.

 Sincères salutations.

 Iridaes

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