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En cette année 2016, la grande particularité des Imaginales aura été sa simultanéité avec de forts mouvements sociaux. Forts au point de pouvoir perturber les projets de celles et de ceux qui avaient l’intention de se rendre au fameux festival annuel d’Epinal.

De mon côté, j’eus la chance d’être averti, par une connaissance, du risque de pénurie à venir. Je me dépêchai donc de faire un plein avant que les stations-services ne soient prises d’assaut. Du coup, je décidai de maintenir mon voyage. Non seulement parce que je ne me voyais pas attendre une année supplémentaire avant les prochaines Imaginales, mais aussi parce que cette fois-ci, il s’agissait d’un déplacement à caractère professionnel : mon tout premier stand. Enfin, plus spécifiquement celui de mon label Ylsthia.



Mercredi 25 mai,

Seulement six heures de route à prévoir, mais le réveil se fait relativement tôt, car il y a du matériel à charger. Et vu l’importance du matériel en question, vous comprendrez que je prends aussi plus de temps qu’il n’en faut pour m’assurer que je n’ai rien oublié.

C’est donc en tout début d’après-midi que le départ se fait enfin. Mais avant de rejoindre l’autoroute, je passe vite-fait récupérer mes CDs, fraichement gravés, chez le fabricant. Je charge les quatre cartons dans la voiture, et ce coup-ci, c’est direction Epinal !

Tout le long du parcours menant à l’autoroute, les stations-services sont soit fermées, soit précédées de longues files de voitures qui débordent sur des portions de route, et vont parfois même jusqu'à les bloquer.

Mince… on est en train de se rendre aux Imaginales, et nous voilà plongés dans ce qui ressemble aux prémices d’un scénario post-apocalyptique… Rien d’amusant dans cette constatation, juste troublant de noter l’étrange parallèle… Un de ces moments inquiétants où la réalité donne l’impression de pouvoir rejoindre la fiction…

Sur l’autoroute, par contre, c’est une autre histoire. Les stations s’y trouvant étant plus isolées, elles ne sont ni à sec, ni noires de monde. Ayant pu faire quelques pleins préventifs, c’est finalement avec un réservoir bien rempli que l’arrivée se fait à Epinal.

Bon. Au moins, maintenant, ma compagne et moi sommes sûrs que nous pourrons rentrer Lundi prochain.

Etant donnée la journée chargée du lendemain, pas de resto ce soir. Un petit saut dans un hyper pour acheter quelques salades et sandwiches, puis direction l’hôtel où je réorganise mes affaires afin de regrouper tout ce dont j’aurai besoin pour le stand.

En parlant de l’hôtel, gros point positif, il a un ascenseur !  Très pratique au vu de tout ce qu’il y aura à charger et décharger jour après jour.

Jeudi 26 mai,

Réveil très tôt ce matin. Les Imaginales ne commencent qu’à 10h (ce sera 9h les jours suivants), mais les tentes sont disponibles à partir de 8h, et je souhaite en profiter pour prendre le temps de bien agencer et décorer le stand.

Cela étant dit, même à 10h il y a encore peu de monde qui se promène dans le parc. Le stress, du coup, s’en retrouve amoindri, et j’en profite pour peaufiner les dernières finitions en toute quiétude.

Pour ce qui est de l’emplacement, il s’avère des plus charmants. En effet, la tente donne sur une petite place (rebaptisée Place Ayerdhal, en hommage à l’auteur disparu l’année dernière), avec au milieu une belle fontaine dont le bruit est agréable et apaisant. La grande tente où je me trouve se partage avec d’autres exposantes (Katia Lambert et Lorraine Dossogne). Nous sympathisons rapidement, et l’entente sera excellente les deux jours durant (d’autres exposantes prendront leur place Samedi et Dimanche).

Dans la mesure où il s’agit du premier jour, je ne m’attends pas forcément à une fréquentation exceptionnelle, et cela se vérifie effectivement. Je reçois néanmoins quelques visites régulières.

Ma tendre et chère, elle, profite pleinement des Imaginales en tant que visiteuse. Elle revient me voir de temps en temps, ce qui me permet d’effectuer d’occasionnelles escapades, mais point trop longues, car je souhaite être présent au stand le plus possible.

En milieu de journée, je me dis qu’il serait grand temps que je m’occupe de réserver nos restaurants favoris. Il y en a un où nous aimerions retourner le soir-même, j'en compose donc le numéro en priorité. Un type répond, et sans me laisser en placer une, il me sort « On est en plein service, rappelez plus tard, merci. », et il raccroche.

Eh bien vous savez quoi, bizarrement... ça ne m’a pas donné envie de rappeler !

Du coup, pour le restant du séjour, ce sera Poivre Rouge (juste à côté de l’hôtel, pratique et sympa pour les soirs de grosse fatigue) et, bien entendu, La Tarentelle, que je réserve d’ores et déjà pour le Vendredi.



Arrive 19h. On remballe tout ce que l’on ne souhaite pas laisser sur place, et on ferme la tente. Afin de ne pas avoir à tout démonter soir après soir, ma compagne et moi portons ensemble la planche sur laquelle est fixé mon système d’écoute.

Et comme on a tout recouvert d’un drap, du coup, inévitablement, nous donnons l’impression de transporter un corps. Une bonne occasion d’échanger diverses plaisanteries avec les quelques personnes que nous croiserons en début et en fin de journée.

Journée qui fut certes assez calme, mais bien remplie en ce qui me concerne. Je suis de ce fait copieusement épuisé, mais en même temps satisfait. Je suis en plein dans mon élément, et ça fait vraiment du bien.

Ce soir, dîner à Poivre Rouge. Lorsque nous retournons à l’hôtel… flute, voilà que tombe un peu de pluie… Fort heureusement, elle n’influera nullement sur le beau temps du lendemain.

Vendredi 27 mai

Le stand étant maintenant en place, plus besoin de se lever aussi tôt que la veille. Mais bon, tôt tout de même, vu que les Imaginales démarrent maintenant à 9h et qu’il y a, mine de rien, un certain nombre d’affaires à transporter. Un grand merci à ma compagne dont l’aide précieuse nous permet de gagner du temps.

Encore une fois, la journée s’annonce chaude. D’autant plus que j’ai revêtu une de mes chemises à jabot. Mais comme hier, nous avons droit de temps en temps à un peu de vent. Un des côtés de la tente étant ouvert, l’air circule et parvient à nous rafraichir quelque peu. Et puis on est nettement mieux sous la tente que directement sous le soleil.

Côté fréquentation, le Vendredi ne faillit pas à la règle, il y a plus de monde que la veille. De notre côté, c’est néanmoins encore un peu faible par rapport à ce que j’espérais. Mais il y a tout de même des visites.

On sent aussi que le week-end approche, car on voit de plus en plus de visiteuses et de visiteurs spécialement paré(e)s pour les Imaginales. Médiévales, gothiques, steampunk, inspirées de livres ou de films... les belles tenues défilent les unes après les autres, et ça fait plaisir à voir.



Sur une note plus amusante, nous avons également droit, grâce à la proximité de la fontaine, au spectacle régulier de chiens tirant sur la laisse pour venir y tremper leurs pattes, ou même carrément y faire un plongeon !  Il faut voir la détermination avec laquelle ils se dirigent vers l’eau, c’est à la fois drôle et attendrissant.

Une fois ma journée de labeur terminée et les affaires ramenées à l’hôtel, direction La Tarentelle pour des retrouvailles bien méritées. Une légère déception se manifeste lorsque je m'aperçois qu'un de mes plats favoris de figure plus au menu, mais j’apprends alors que le restaurant a connu un changement de propriétaire en octobre de l'année dernière. Et force nous sera de constater que la cuisine demeure ce qu'elle a toujours été, à savoir succulente.

Ma compagne et moi nous régalons une fois de plus et, juste avant de partir, nous prenons bien soin de placer une réservation pour Dimanche soir.

Samedi 28 mai,

Ce matin, je fais la connaissance des deux nouvelles exposantes (Frédérique Arnould et Eurydice Reinert Cend) avec lesquelles je vais partager la tente durant les deux jours restants. Elles s’avèrent également très sympathiques, bonne entente et convivialité seront donc de nouveau au programme.

Le soleil est encore une fois de la partie, et il y a clairement plus de monde que les deux jours précédents. Pour une raison qui nous échappe, cependant, cela ne se traduit pas nécessairement de manière vertigineuse dans le nombre des visites. Cela-dit, j’en ai plus que la veille, et ma musique intéresse davantage de monde.

Côté bulle du livre, par contre, on me rapporte que c’est bien rempli (comme c’est généralement le cas le Samedi). J’ai l’occasion d’y faire un petit tour, mais en milieu d’après-midi. Il y a alors un peu moins de monde, et je circule avec une aisance relative.

Mine de rien, nous en sommes à déjà au troisième jour et, pour nous ménager, ce soir nous mangeons à Poivre Rouge. Et une fois de plus, en quittant le restaurant… voilà qu’il se remet à pleuvoir !  De surcroît, cette fois-ci, il y a également de l’orage. Et il est fort, le bougre !

Bon… reste à espérer que le déluge ne se prolonge pas jusqu’au lendemain…

Dimanche 29 mai,

Eh oui, nous y voici déjà… Le dernier jour des Imaginales…

Pour enfoncer le clou, il fait assez gris. Mais pas une goutte de pluie pour l’instant, je croise les doigts. Quelques problèmes se manifestent cependant au niveau du courant. L’orage de la veille a influé sur les installations électriques et, durant la matinée, je me rends compte à plusieurs reprises que mes préamplis casque sont éteints.

Alors certes, j'ai toujours la possibilité de brancher directement un casque sur chacune des tablettes. Mais je stresse tout de même un peu, car il ne faudrait pas que trop de monde se présente d’un coup. Fort heureusement, vers 13h, le problème est définitivement réglé, et tout rentre dans l’ordre.



A noter que côté visites, ce Dimanche… sera tout bonnement mon meilleur jour des quatre !

Le temps, lui, restera frais toute la journée durant, ce qui n’est finalement pas trop désagréable après la forte chaleur des jours précédents.

Vu comme le ciel demeure gris, je ne peux m’empêcher de me dire qu’il finira forcément par pleuvoir, et qu’on aura bien de la chance si ça ne commence qu’en milieu d’après-midi…

Mais il n’en sera rien, et les visiteurs continueront à sillonner tranquillement le Parc du Cours.

On note tout de même, aux alentours de 17h, que la foule commence à s’amoindrir.

Arrive 19h… l’heure du démontage final. Cette fois-ci, on remballe tout. Avec, je l’avoue pour ma part, un pincement au cœur.

C’est là que je me rends compte de la vitesse à laquelle tout cela est passé.

Mince… j’aurais bien continué encore quelques jours, moi… snif…

Mais fort heureusement, il nous reste… un dernier petit tour à La Tarentelle !  Et encore une fois, c’est un vrai régal. Nous avons de surcroît l’occasion de discuter un peu plus avec les nouveaux propriétaires, et ils sont d’une gentillesse exemplaire.

Oui, ce restaurant demeure à coup sûr une très bonne adresse !

Epilogue

J’avais déjà connu le plaisir de profiter des Imaginales en tant que visiteur. Y tenir un stand m’a apporté une tout autre perspective. Certes, je n’ai pas eu le temps de m’attarder sur tout ce que proposait le festival. Mais j’en ai profité autrement, et tout aussi pleinement. Comme je l'ai dit plus haut, j’étais dans mon élément, et l’expérience fut des plus enrichissantes.

Je salue les personnes que j’ai eu le plaisir de rencontrer et de revoir, et un grand merci à celles qui ont apprécié ma musique et acheté un CD.

Merci également à l’équipe des Imaginales pour son accueil et son travail. Cette édition 2016 des Imaginales fut plus riche et plus foisonnante que jamais.

Comme toujours, l’idée de devoir repartir fut bien loin de nous enchanter. D’autant plus qu’en ce Lundi 30 mai, le ciel avait décidé de nous offrir un déluge interminable qui nous accompagna tout le long de notre retour.

Mais en même temps, il nous rappela la chance que nous avions eu durant les quatre jours précédents. Oui, il avait plu. Oui, il y avait eu de l’orage. Mais pas une seule fois durant la journée. C’était le moins que nous pouvions espérer pour profiter pleinement du festival.

Sincères salutations à toutes et à tous, et… à l’année prochaine !

Iridaes

Voici quelques liens où vous pourrez en savoir un peu plus sur les exposantes avec lesquelles j'ai eu le plaisir de partager la tente :

Katia Lambert :

http://katiacreations.jimdo.com/

Lorraine Dossogne :

http://jehannej.weebly.com/

Eurydice Reinert Cend :

http://www.euryuniverse.net/

Frédérique Arnould :

https://www.facebook.com/Fr%C3%A9d%C3%A9rique-Arnould-667650760015643/?ref=hl

(vous y trouverez d'ailleurs quelques photos des Imaginales 2016) 

J'en profite également pour passer un petit bonjour à Bérangère de "Lectures En B"...

http://www.lecturesenb.fr/

...ainsi qu'à Patrick des Editions du Dragon Noir...

http://editionsdudragonnoir.fr/accueil/

...à l'équipe des Editions Le Grimoire...

http://www.legrimoire.net/

...et à Gostpas :

https://www.facebook.com/DHGostpas/

Pour finir, voici quelques albums qui ont été écoutés (entièrement ou partiellement) durant les voyages et le séjour :

Shadowland – “Ring of Roses”

Arena – “The Unquiet Sky”

Everon – “Paradoxes”

Pendragon - "Kowtow"

The Cure – “Seventeen Seconds” & “Head on the Door”

Crimson Glory – “Transcendence”

Sisters of Mercy – “Floodland”

Kamelot – “Epica”

Metric – “Fantasies”

Si vous avez lu cet article sans savoir encore en quoi consistent les Imaginales, voici le lien vers le site officiel  : http://www.imaginales.fr/

J'ai également réalisé une vidéo sur l'édition 2015 (en anglais, sous-titrée en français) où je prends notamment quelques minutes pour présenter le festival : cliquez ici pour la voir.

Concernant l'édition 2016, je n'ai pas eu le temps de filmer grand chose, mais j'ai trouvé une petite vidéo qui vous en donnera un bon aperçu :  https://www.youtube.com/watch?v=MoDWI1AHcBE

Et bien entendu, si vous tapez "Imaginales" (suivi de l'année de votre choix) dans YouTube, vous aurez le choix parmi une multitude d'autres vidéos (vlogs, extraits de conférences, etc...).

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